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Poèmes
Impressions voyageuses,
composées dimanche 20 juin 1999, Train 5772 entre Bellegarde et Lyon / Part-Dieu
La nuit n’en finit jamais de filer ses
étoiles,
sur l’écheveau du rêve.
Ailleurs, il y a toujours un train en partance
pour quelque part, sans savoir
l’arrivée, le départ …
A l’heure mouillée, voyageuse,
ces villages que l’on traverse
l’enfant joue dans les ruelles de la vie
plus loin, les blés, rouleaux du soleil,
attendent la moisson prochaine.
A la sortie du tunnel, nul ne sait
le paysage à découvrir, son avenir
Le train file, défile,
les usines, des chantiers, du plastique
l’industrie, … territoire à la recherche de son âme
volant vers la plaine où tout n’est que douceur.
Dans l’éclat des couleurs, l’or et le vert
se mélangent, comme le ferait la lumière avec l’espoir
Sur les rails, il y a des vagabondages
des voyages, des ailleurs,
au détour de nulle part,
un champ de blé offrant sa lumière
un vieux clocher, cachant, dans le secret de son âme, l’hirondelle - celle qui
s’envolera demain
vers les pays à la peau dorée,
comme l’enfant, au cœur de l’été
Ils sont là, comme moi, de passage, ils sont là,
pour un voyage …
Contre la vitre, elle a fermé les yeux
se laisse dormir, bercer par le chant du wagon sur les rails …
Une autre lit, tourne la page, suite et fin de l’histoire, qui l’entraîne si
loin …
Compartiment non fumeur, pourtant comme les autres, ici chacun à sa place –
assise,
Alors que dehors, le paysage vole, à travers le ciel changeant.
Parfois, des nuages, eux-aussi,, tout là haut, comme nous, de passage, en
voyage …
Petits et gros nuages, dans toutes leurs différences, s’apprivoisent …

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