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Poèmes
Rêve
Andalou
Flamenco
Ils sont venus, familles entières
danseurs de flamenco
éclairant de leurs pas, la
nuit encore nouvelle
ils dansent, et leurs talons
claquent
et la terre résiste encore,
rebelle
à leurs plaintes, à leurs
chants, à leurs voix
Les femmes, à la taille fine
virevoltent autour de nous
et les volants s’agitent,
crinolines
dans un rythme fou
les visages parlent
et les sillons se creusent
davantage
les cœurs sont à l’orage
Les mots sont graves,
trésors de l’intérieur
que la danse illumine
tant de couleurs, d’ambiances,
à faire fondre les cœurs …
Puis, les jeunes se fiancent
sur quelques pas de danse
ils se croisent,
s’apprivoisent
se détestent déjà
puis semblent se surprendre,
s’enlacer
tandis que leurs pieds,
effrénés,
rendent captifs les murs
blancs de la cave voûtée
Puis la peine, presque aérienne
de l’aïeule, qui surgit pour
crier
toute la douleur des mères
lorsque l’enfant quitte le nid
Le talon se console à la
terre, meurtrie
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L’ambiance de Grenade
Grenade la nuit
Bijou dans l’écrin de la lumière
Chapelles d’étoiles
Les collines chantent et frissonnent
Grenade s’abandonne
Dans l’infini de ma prière
Du haut de l’Alhambra
les rêves des sultanes
s’habillent de bleu
immortelle, la liberté, de vivre et de danser
dans les jardins du Palais
tandis que dans le ciel
un oiseau ne cesse de chanter
Du haut de l’Alhambra
La colombe s’habille de paix
Grenade,
la vie s’écoule, tranquille, dans l’eau des fontaines
et le soir prend des couleurs
à l’apogée du soleil, s’éveille la douceur
et la vie, lentement, se promène
Grenade,
légende brodée de merveilles
ville tissée d’or, presque miraculeuse
berceau de paradis
rêve d’une amoureuse au pays du soleil
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Paysages
C’est un pays,
mille jardins sillonnent son cœur, ses chemins
et tout ici, s’abandonne à l’éclat du soleil
A perte de vue,
des oliviers épousent les collines
grimpant même sur le toit des montagnes
semblant vouloir s’agripper au paysage
Ici, tout est enchantement
Délicatesse d’un ciel toujours bleu
Harmonie, ivresse de la nature
Le ravissement est offert à chaque détour
C’est un pays,
mille couleurs fredonnent en son âme,
et sa beauté est spontanée, sincère,
véritable
Les palmiers racontent ici, leurs histoires
Ils ouvrent aux visiteurs le livre du passé
Ils s’exilent parfois jusqu’au désert
Mais demeurent aussi pour témoigner, légendaires
Les oranges offrent leur ventre rond à la lumière,
les fruits se laissent aimer, enivrer de chaleur
Ils se gorgent d’étoiles, de couleurs,
Pour venir mourir dans les mains des enfants, des ailleurs
retour
Comme un rêve ...
Un voyage
comme un rêve
au bout de la nuit
à perte de sommeil
Presque irréel
Tellement de paysages
avec, à chaque fois,
l’histoire prononcée,
comme en apesanteur
Tellement de couleurs
avec, dans les mains du peintre
un arc-en-ciel créateur
qui ne s’éteint jamais
Tellement d’ambiance
avec, ici et là, des airs de fête
dentelles de femmes
joie de vivre qui se dévoile
Tellement d’odeurs
avec, la vie qui palpite partout
et dans toute sa délicatesse
l’envie de s’enivrer de tout
retour
G i b r a l t a r
En toile de fond, la mer
Comme horizon, le bleu du ciel
Lorsque le navire revient au port
La vague se fait plus douce
Pour …. accueillir
La pierre est souveraine
en ce Rocher
Presque d’Afrique
Presque du désert
Il aurait suffit, ….. d’un rien, d’un très peu
La mer se fait jalouse, jardin
La mer emprisonne le ciel
Et le bleu toujours, valse dans l’azur
Et le Rocher explose, presque irréel
Il semble venu du fond des âges
Il semble comme un naufrage
Comme perdu en mer, délaissé par les flots
G i b r a l t a r
Gibraltar, hameau perdu aux frontières
entre terre et ciel, tu apparais
dans toute ta beauté, majestueuse
comme une princesse, tu éblouis,
et puis tu ensorcelles
le simple visiteur
Gibraltar,
tes ruelles étroites semblent mourir dans le ciel,
elles agonisent dans la mer
et les vagues attendent encore les bateaux
les histoires de flots, de tempêtes,
tu ne t’abandonnes jamais,
entre terre et ciel, tu demeures
dans toute ta beauté,
et puis tu prends au cœur
le simple visiteur
Gibraltar
Bout de terre égarée sur les flots
Tu rassembles l’essentiel
La mer et le ciel
Rocher, tu te fais nid d’oiseaux
En ton ventre, des cris d’animaux
que tu protèges,
Le petit tout juste sorti de sa mère
Bout de terre et d’émotion
Tu rassembles une colonie bizarre
…. Des singes en famille t’ont choisi pour continuer l’histoire
Gibraltar
J’aime m’abandonner à ton souvenir
A la frontière d’un voyage
Tu es venu, au cœur du paysage,
me séduire,
Gibraltar
retour
Mystère andalou
Au détour d’un chemin
découvrir les splendeurs
des villages blancs
suspendus aux collines
Villages blancs, captifs de la lumière
Villages, désireux d’embrasser le ciel
Ruelles pures
Gardeuses d’empreintes
Les pas résonnent, fiers,
Et la blancheur se fait plus vive
Les murs prennent parfois des couleurs
La vaisselle posée là,
Mémoires des familles, traditions jalousement gardées
Aux rivages andalous, tout est à comprendre
A deviner, ….
Villages blancs, chargés d’histoires
Surgissant du paysage verdoyant
Ils s’abritent, au chaud dans le ventre des montagnes
S’asseoir, en contre bas,
entendre les cris d’enfants, les chants fredonnés par les mères
les bruits des pères revenant du labeur
entendre la vie, au cœur de l’Andalousie
entendre, pour essayer de percer, le mystère ….
S’asseoir, au pied du soleil
Le voir descendre le long des ruelles
Le suivre un peu, dans les yeux
Puis se laisser surprendre,
Par la chaleur brûlante, d’un été qui se voudrait éternel
Au détour d’un chemin
S’abreuver au ruisseau de merveilles
retour
Andalousie,
Le geste créateur
s’est arrêté sur toi
dans le cœur de ton paysage
tu vibres
dans le creux du voyage
ton âme se dessine ….
J’aime tes montagnes,
meurtries par le temps
Elles portent en elle les
blessures fécondes
De tes habitants
Ceux que tu caches en ton
ventre
Ceux que tu niches dans les
murs blancs
Ceux que tu abreuves de soleil
Ceux qui s’endorment, bercés
par tes douceurs
J’aime tes montagnes, dociles
dans leurs couleurs
Elles s’habillent de
souvenirs, farandoles, ritournelles
Des filles brunes
Celles qui dansent pour toi
sous la lune
Celles qui ensorcellent, les
plus belles
Celles vêtues de lumières,
Celles qui combattent l’ombre
Celles qui sont femmes de
demain, qui claquent des mains
Celles qui bercent les
enfants, au creux de leurs maisons
J’aime tes montagnes, fragiles
dans leurs beautés
Elles sont comme les femmes de
ton pays, fières et jalouses
Et nul ne peut percer leur
mystère, leur secret
D’a n d a l o u s e ….

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